L’objectif de cet ouvrage collectif est de faire le point sur un sujet encore jamais traité : le théâtre de société au XIXe siècle. En effet, si cette pratique a été beaucoup étudiée pour le XVIIIe siècle, il n’existe aucune étude permettant de faire le lien entre ce loisir d’Ancien Régime et le théâtre amateur qui connaît un grand essor au XXe siècle. En comblant cette lacune bibliographique, les treize études réunies ici entendent montrer la variété des questions que pose l’immense succès
remporté par cette pratique dans la France du XIXe siècle. Les multiples approches proposées
démontrent la fécondité de ce sujet et son intérêt pour mieux comprendre la culture des hommes
et des femmes du XIXe siècle. C’est à travers le théâtre des émigrés et le théâtre d’éducation, et grâce à la floraison des théâtres d’amateurs à Paris, que cette pratique a traversé la période de la Révolution et de l’Empire. Au XIXe siècle, le théâtre de société est pratiqué dans des lieux divers (châteaux, hôtels particuliers, etc.) et des choix architecturaux tentent de concilier théâtre et espace privé, comme on peut le voir à travers plusieurs exemples présentés dans ce livre.
Les romanciers, comme Stendhal dans La Chartreuse de Parme ou Flaubert dans Bouvard et
Pécuchet ou encore Madame de Staël ou Théophile Gautier ont fréquemment recours à ce thème
Le XXe siècle théâtral naît en partie grâce au théâtre de société et, à travers les pratiques amateurs d’Antoine et de Stanislavski, le théâtre de société se révèle être un lieu idéal pour réinventer le jeu scénique et pour élaborer un théâtre d’art.
Contient un article « Le théâtre de Nohant de George Sand : une contre-création menacée ? », de Olivier Bara.