Comment mettre en place des protocoles d’expériences permettant aux artistes et aux chercheurs d’étudier les connaissances implicites des performers ? Quelle conscience les neurocientifiques ont-ils de la variabilité des résultats qui pourrait résulter d’une même étude impliquant des acteurs de différentes écoles de jeu (kathakali, butô, mime corporel, etc.) ? En quoi la pratique du spectacle vivant met-elle en jeu ce que le metteur en scène Eugenio Barba nomme « les connaissances implicites » dans le domaine des sciences de la vie ? Pourquoi les acteurs sont-ils perçus comme sincères par certains et menteurs par d’autres ? L’émotion vraie fait-elle plus forte impression que l’émotion jouée par l’acteur ? Le même corps peut-il se faire l’interprète de cultures différentes ? Qu’en est-il de la mémoire du corps ? Comment l’ethnoscénologie combine-t-elle anthropologie, esthétique et sciences de la vie ?
À Meyerhold qui le félicitait d’avoir résolu le problème de l’âme, Pavlov avait répondu : « Vous savez, tout cela est beaucoup plus compliqué que vous ne le pensez.