Durant cette journée d’étude, il s’agira de questionner le mouvement quand il est assumé à la fois par un corps vivant et un objet, un matériau, une marionnette et de voir ce que cela produit sur la notion de corps. Qu’est-ce que la danse fait à la marionnette ? Qu’est-ce que la marionnette fait à la danse ?
Heinrich von Kleist a érigé la marionnette à fils en modèle pour le danseur. De Schlemmer à Decouflé en passant par Nikolaïs, la danse oscille entre exaltation du vivant et désincarnation de la figure humaine. A l’heure des créations transdisciplinaires, les formes intermédiaires, hybrides, les points de rencontre entre danse et marionnette seront explorés. Il pourra s’agir de créations qui articulent danse et marionnette, danse et objet, danse et matière.
Les propositions s’articuleront autour de différentes dimensions : Comment le corps artificiel influence-t-il, transforme-t-il, augmente-t-il le mouvement ? Comment ouvre-t-il de nouveaux possibles à la danse ? Comment, dans le dialogue entre corps et objet, se dessinent de nouveaux degrés de présence ? Comment envisager les formes dans lesquelles le danseur est pris dans un environnement qui le manipule, décide de ses mouvements ?
Cette journée d’étude « Praxis et Esthétique des Arts », organisée par Aurore Heidelberger et Marie Garré Nicoara dans le cadre d’un partenariat avec le Louvre Lens – La Scène, s’inscrit dans la continuité d’autres manifestations organisées par l’équipe d’accueil « Textes et Cultures EA 4028 » de l’Université d’Artois.
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