Scène des chercheurs 2009
Les présences du marionnettiste
12 décembre 2009 | Bibliothèque National de France | Paris
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Introduction
Joël Huthwohl – Bibliothèque Nationale de France
Patrick Boutigny – THEMAA
Didier Plassard – Commissaire scientifique de la Scène des Chercheurs
Trois interventions de chercheurs suivies des réactions de trois marionnettistes « répondants » et du débat avec la salle.
Sortir de soi
Modérateur : Didier Plassard
Visible ou non, le marionnettiste forme un couple avec la marionnette, le matériau ou l’objet qu’il anime : être marionnettiste, c’est donc toujours sortir de soi, se confronter à une altérité créatrice. Mais le spectacle de cette confrontation, dans la nouvelle visibilité qu’il assume aujourd’hui, semble démultiplier les possibilités de jeu : rapports d’échelle, effets de zoom, changements de proportions ou de positions dans l’espace ; passages du visible à l’invisible, ou de l’invisible au visible ; jeux sur la place du marionnettiste et ses enjeux symboliques (devant, derrière, au-dessus, sous la marionnette) ; jeux sur la nature des corps (réel ou fictif, inerte ou animé, transformations, échanges d’identités, etc.). Ces dimensions, auxquelles la première table ronde sera consacrée, apparaissent peut-être d’autant plus riches qu’elles ne sont pas des données fixées pour toute la durée d’un spectacle, mais que le nœud de l’action scénique et de la dramaturgie se situe entre les différentes déclinaisons du « sortir de soi ».
Communications
Marie Garré-Nicoara (Doctorante, université d’Artois)
Carole Guidicelli (Docteur, université Paris 3)
Chantal Guinebault (Maître de conférences, université de Metz)
Répondants
Jean-Pierre Larroche (Ateliers du Spectacle)
Renaud Herbin (Compagnie Là où)
Dialogue avec la salle
Comment raconter des histoires ?
Modératrice : Brunella Eruli
Dans quelle mesure la double présence du marionnettiste et de la marionnette engage-t-elle une façon particulière de raconter ou de représenter ? C’est autour de cette question que se construira le second temps de la journée. Ici encore, les modalités sont multiples : le marionnettiste peut être tantôt ou simultanément conteur, narrateur, personnage, observateur, désignateur, manipulateur, et bien entendu naviguer entre ces différentes positions. Par ailleurs, le couple qu’il forme avec la marionnette propose souvent comme un autre récit : chacune des positions qu’il assume raconte quelque chose en plus de la fable, voire constitue en elle-même un épisode de la fable. Interroger la présence du marionnettiste sur la scène conduit donc à repenser le statut de la narrativité dans un spectacle avec marionnettes et à mesurer combien celle-ci – à la différence, peut-être, du théâtre d’acteurs – occupe une place centrale dans cet art.
Communications
Didier Plassard (Professeur, université Montpellier 3)
Julie Sermon (Maître de conférences, université Lyon 2)
Jean-Luc Matteoli (Docteur, université Rennes 2)
Répondants
Christian Carrignon (Théâtre de Cuisine)
Dinaïg Stall (Compagnie Le Bruit du Frigo)
Dialogue avec la salle
Un acteur comme les autres ?
Modératrice : Chantal Guinebault
Il n’est pas nouveau que l’on s’interroge sur la nature de l’art du marionnettiste : acteur-marionnettiste, acteur- manipulateur, acteur tout simplement, ou plus largement interprète avec marionnettes ? Mais depuis les années 1980, la formation, les compétences et les domaines d’expression du marionnettiste se sont beaucoup transformés, à tel point que certains artistes qui pratiquent ou ont pratiqué un art de la marionnette ne se reconnaissent plus dans ce terme. C’est donc la présence du marionnettiste comme interprète que cette troisième partie de la journée se propose d’interroger. Outre la question de la formation et de l’élaboration des savoir-faire du marionnettiste (jeu de l’acteur, construction, manipulation, scénographie, etc.), on pourra aussi s’interroger sur les différentes manières de concevoir l’interprétation dans les pratiques contemporaines. Qui met en scène le marionnettiste ? S’il devient interprète à part entière, une direction d’acteurs peut-elle être envisagée, et sous quelles formes ? Par-delà la diversité des réponses, cette table ronde permettra de prendre la mesure des évolutions en cours dans le champ de l’interprétation avec marionnettes.
Communications
Brunella Eruli (Professeur, université de Florence)
Emmanuelle Ebel (Doctorante, université Strasbourg 2)
Jean-Louis Heckel (Directeur pédagogique de l’ESNAM)
Répondants
- Luc Laporte (Compagnie Contre-Ciel)
- David Girondin-Moab (Pseudonymo)
- Aurélie Hubeau (Artiste indépendante – Association Fait Maison)
Regards prospectifs
- Hélène Beauchamp (Maître de conférences, université de Toulouse 2)
- François Lazaro (Clastic Théâtre)
- Raphaèle Fleury (Docteur, Paris IV)