« Mesdames et Messieurs les candidats, 18 associations et réseaux du spectacle vivant et de la culture vous interpellent… »
C’était le 21 janvier 2016, à Nantes, aux BIS (Biennale Internationale du Spectacle), en présence d’élus nationaux, régionaux et locaux. Sur la grande scène de la Cité Internationale des Congrès, 21 réseaux du spectacle vivant se sont rassemblés afin de porter une parole commune forte, l’Appel de Nantes.
Ce temps collectif, unique dans l’histoire du spectacle vivant, porté par l’idée partagée d’une scène publique autonome et ouverte, survenait juste après l’installation des nouveaux exécutifs régionaux et ouvrait la période préélectorale des présidentielles. Outre le fait que cette association, aujourd’hui dénommée Collectif ADN21, exprime bien plus que la simple addition de ses secteurs et disciplines (ici le théâtre, là l’opéra, le cirque…), il nous dit également que culture et politique, ni ne peuvent, ni ne doivent se tenir à distance. Nous avons assisté à l’alternance politique de décembre 2015. Elle a parfois produit des effets surprenants, parfois éloignés des idées reçues sur la culture prêtées aux mouvements politiques. Ainsi, le volontarisme repéré dans tel ou tel exécutif régional nous permet de penser qu’il est possible d’avancer ensemble, comme certains reculs ou absences de discours nous ont déçus.
Les échéances électorales à venir sont autres. Elles font commerce d’un récit national qui, les acteurs du Collectif ADN le vivent au quotidien, devra composer avec les nouvelles dynamiques territoriales, les nouvelles aspirations des publics et des populations et un écosystème de la culture patiemment élaboré par des années de politiques publiques.
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