Sur le vif

Le voleur est un entrepreneur comme un autre : il n’aspire, en fait, qu’à conquérir de nouveaux marchés et à gagner plus d’argent que ses pairs. Le point culminant dans la carrière de tout criminel qui se respecte, c’est le braquage de banque, le casse mythique, qui peut être érigé au rang d’œuvre d’art.

C’est cette vision un peu romanesque du braqueur qui alimente le spectacle Braquage… en même temps qu’une bonne dose de dérision. Car, évidemment, le duo de malfrats dont il est ici question est plutôt maladroit, et se débrouille comme il peut avec les moyens du bord. Seront-ils à la hauteur des caméras de sécurité, des blindages triple épaisseur, des rondes de gardes armés ? Cela reste à voir…

Pour ce seul-en-scène de théâtre d’objets de 50 minutes, Olivier Rannou déploie son inventivité habituelle pour camper des scènes dignes d’un Tarantino, les flingues en moins. L’acteur incarne ici le personnage central, les objets étant principalement convoqués pour figurer les situations… avec une riche imagination ! Scène après scène, avec un sens consommé de la tension dramatique, Olivier Rannou nous embarque à sa suite dans les coulisses d’un braquage plein de péripéties.

Distribution

Mise en scène, jeu et bidouilles : Olivier Rannou
Lumière, bidouilles et régie : Alan Floc’h
Scénario, regard extérieur : Arnaud Ladagnous
Musique : Jean-Luc Briand
Aide à la mise en scène : Christian Carrignon, Julien Mellano, ChristineLe Berre, Gaëlle Héraut