Sur le vif

Une femme sur la route de départ vers une nouvelle vie ailleurs, revisite sa mythologie intime, ses souvenirs, ses espérances. Arrimée avec sa maison sur un bastaing posé sur l'axe incertain du doute, elle traverse les quatre points cardinaux à la rencontre d'un nouveau point d'équilibre. Sa maison trouée par le poids de l'histoire. Sa valise remplie de l'eau des mers à franchir. Ses pensées écorchées défilant dans sa langue d'origine. Ici comprise et là inconnue. Les mots composent une musique allaitante accompagnés d'un morceau de piano insistant ponctué par des applaudissements qui scandent l'action - comme un consensus qui reviendrait signaler l'absurdité de notre monde.

Le périple est physique, tendu, urgent.

À partir de 11 ans

Durée : 1h

Intention

La scénographie se limite au strict minimum : une maison suggérée par son ossature précaire posée sur un bastaing, lui même posé sur un axe. Le poids de l’habitant s’éloignant de sa maison, fait basculer le bastaing et libère ainsi l’habitat de son ancrage au sol. En tirant sur des cordes, fixées aux quatre coins de l’espace, le tout peut se déplacer en tournant sur l’axe central. C’est ainsi que ce voyage en rond se déroule devant nous , spectateurs – témoins d’un questionnement ouvert sur les déplacements intraduisibles de nos jours…
De quoi ça parle ? Des mots qui vont nulle part.
Des actes qui tracent les histoires.
Plusieurs façons de partir, d’esquisser un mouvement vers ailleurs, d’imaginer une traversée, de se projeter dans une autre terre, un autre pays, une autre langue. La femme de cette histoire porte sa maison aux quatre coins du monde à la recherche d’un équilibre perdu à jamais. Elle parle une langue que l’on ne comprend pas forcement, obsédée par un morceau de musique qui accompagne son périple à travers ses origines, ses mémoires et ses rencontres sur le chemin.
Le temps est suspendu sur un fil à linge, accroché à un arbre – souvenir ou mirage du sens de la vie.
Pièce de théâtre basée sur le mouvement, écrite en grec et ponctuée de quelques phrases – repères en français ou en anglais selon les lieux de représentations.

Distribution

Texte – interprétation : Katerini Antonakaki
Scénographie : Katerini Antonakaki et Sébastien Dault
Regard extérieur – lumières : Sébastien Dault
Musique : Ilias Sauloup

Crédit photo: Elodie Boyenval

Coproduction Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mezières ; avec l’aide à la résidence du Safran – scène conventionnée à Amiens et le soutien du Vélo Théâtre à Apt, de la Maison d’Architecture de Picardie, et du Théâtre Dunois à Paris, du Tas de Sable – Pôle des Arts de la marionnette, de la Maison de la Culture et la Maison du Théâtre à Amiens. La main d’œuvres est conventionnée avec le Ministère de la Culture – DRAC Hauts-de-France et Amiens Métropole ; et subventionnée par le Conseil régional Hauts-de-France et le Conseil départemental de la Somme.