Sur le vif

Relater l’histoire d’un territoire ou d’une ville à partir de vieilles cartes postales ? C’est le pari de la Bande passante avec la série de spectacles courts intitulée Villes de Papier. Les artistes créent une performance à partir de cartes postales ou de vues photographiques découpées, pliées et mises en volume, qu’ils animent par la vidéo, le son, la lumière et, parfois, le texte. Chaque « ville de papier » est unique, nourrie par les archives locales. Certaines proposent une vision fidèle à l’histoire, d’autres sont plus fantaisistes.
 
On redécouvre une capitale européenne à la fin du XIXe siècle, du temps où y coulait une rivière (Ville de Papier : Bruxelles). On voyage dans la Bretagne ancienne avec son architecture et ses coutumes (Ville de Papier : Pays de Pontivy). On suit l’évolution d’une métropole du Moyen-Âge à nos jours (Ville de Papier : Metz). On admire un bourg imaginaire situé au bord d’un torrent (Ville de Papier : Oloron-Sainte-Marie). Au bord du Léman, on assiste à un bien-vivre-ensemble de la cité avant de s’amuser d’un spectacle fantaisiste et humoristique au Café du Théâtre (Ville de Papier : Vevey). On flâne au bord de L’Ille à l’époque des lavandières, des vieux quartiers aujourd’hui disparus, des parcs de la belle époque (Ville de Papier : Rennes).
 
Le paysage se construit et se déconstruit sous les yeux des spectateurs, rendant perceptible la marche du temps, de la ville, et de ses habitants.

Durée : 25 min

Tout public à partir de 8 ans

Intention

Au départ, des cartes postales

La Bande Passante a imaginé et réalisé la première « Ville de Papier » fin 2014 en partenariat avec le Musée de la Cour d’Or, musée d’art et d’histoire à Metz. Benoît Faivre et Tommy Laszlo ont passé au crible un fonds de 6 000 cartes postales anciennes : des documents qui représentent à leurs yeux une mémoire collective mais aussi des traces de vie de sociétés passées et d’innombrables anonymes. Ils ont sélectionné une série d’images pour leur esthétique, leur intérêt, leur caractère pittoresque ou l’émotion qu’elles véhiculent. En agençant ce corpus de vues, ils ont composé un espace urbain ou villageois qui s’anime au cours du spectacle. Désireux de sortir de l’oubli ces documents méconnus, les deux artistes déclinent leur approche selon le fonds sur lequel ils sont amenés à travailler, dans un musée, une médiathèque, des archives municipales ou départementales. Chaque forme courte est ainsi une création à part entière et sur mesure.

Recréer des paysages animés
Dans leurs « Villes de papier », Benoît Faivre et Tommy Laszlo valorisent le patrimoine des cartes postales anciennes avec les outils d’aujourd’hui. Sans transformer les documents, ils procèdent à leur « augmentation » en direct. Devant nous, ils découpent, plient et donnent un relief à ces reproductions en noir et blanc, faisant surgir des rues, une place, un jardin, un parking ou encore un chantier d’urbanisme. Ce paysage miniature résonne bientôt de l’activité humaine grâce à une ambiance sonore qui reconstitue en détails le quotidien du lieu et de l’époque. Les artistes filment également la maquette pour la projeter en cinémascope sur un grand écran. Les travellings, les vues panoramiques et les gros plans donnent l’illusion de la profondeur et du mouvement, et immergent le spectateur dans un quartier. « Villes de papier » fait de la cité le personnage principal du spectacle. Un vrai voyage dans le temps.

Distribution

Co-direction artistique : Benoît Faivre et Tommy Laszlo
Écriture, conception, réalisation : Benoît Faivre, Kathleen Fortin, Tommy Laszlo, Aurélie Michel, Daniel Trento
Manipulation : Charline Dereims, Benoît Faivre, Tommy Laszlo, Aurélie Michel
Vidéo : Benoît Faivre, Julien Goetz, Tommy Laszlo
Conception sonore : Benoît Faivre
Lumières : Marie-Jeanne Assayag-Lion, Charline Dereims
Production : Claire Girod assistée d’Aurélie Burgun

Téléchargements

dossier de présentation

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