Sur le vif

Dans sa petite chambre aseptisée, Margareth s'évade en songeant à Luis...

Des bouffées de bonheur la traversent, entrecoupées par les soins quotidiens censés la maintenir en vie. En vie?...

Mais pourquoi poursuivre cette existence fébrile et solitaire?

Pour Margareth il est grand temps, 97 ans c'est une belle tranche de vie...

S'inspirant d'un drame personnel, cette forme courte soulève la problématique de l'euthanasie et l'acharnement thérapeutique lorsque l'on arrive à un stade où les possibles n'existent plus.

J'ai prêté au personnage principal une voix intérieure claire et limpide, se déroulant comme un journal intime et contrastant avec son état de délabrement physique. Cette vieille femme porte un regard extrêmement lucide sur sa situation et son désir d'en finir, encouragée par l'espoir de retrouver son bien aimé de l'autre côté du miroir.

La forme, malgré sa poésie poignante, est parsemée de contrepoints humoristiques, car pour moi la légèreté et le rire sont bien souvent des exutoires salvateurs face aux situations les plus terribles.

Nouvelle marionnettique intégrée au spectacle "Accident" du Théâtre des Alberts

"Un beau soir l'avenir s'appelle le passé"

Aragon

Distribution

Ecriture, construction et jeu : Alexandra-Shiva Mélis
Mise en scène : Martial Anton