Sur le vif

Trois marionnettistes, quatre types de marionnettes, pour retracer les histoires de Suzette, vieille dame qui s’enfuit de son EPHAD ; Loup, en crise et en prise avec ses hallucinations ; monsieur Claude, disparu de son bout de trottoir ; et Andie qui cherche l’équilibre : quatre protagonistes qui choisissent leur issue.

Intention

Mauvaises Graines est un spectacle en quatre histoires. Celles-ci sont écrites à travers le point de vue de quatre protagonistes. Chacun et chacune portent sa propre histoire, indépendante des trois autres. Leur succession nous dévoile les tourments liés à l’exclusion : nous cheminons du suicide de Suzette jusqu’à l’irréalisable exploit d’Andie, en passant par la crise délirante de Loup et la disparition soudaine de monsieur Claude. La dernière histoire, celle d’Andie, est construite pour provoquer le basculement, et conclure Mauvaises Graines avec l’idée qu’il est temps de faire groupe. Les trois marionnettistes alternent les rôles de manipulateur et d’interprète, selon les différentes histoires. Pour lier ces quatre histoires, une musique folklorique autrichienne rythme les changements de décor. Cette musique entraînante agit comme un sas de décompression et permet au public de passer d’une histoire à l’autre avec douceur.

Chaque histoire utilise un type spécifique de marionnette en adéquation avec le propos défendu :
– avec Suzette, marionnette portée à deux, nous portons un regard mordant sur la solitude et le suicide des personnes âgées dans la société occidentale.
– avec Loup qui parle de la maladie mentale, nous sommes dans un thriller marionnettique pour gaine et ombres : il s’agit d’ouvrir une fenêtre sur la vie d’une personne souffrant de troubles schizophréniques et des préjugés qui l’entourent.
– avec Monsieur Claude, marionnette éphémère en papier, un jeu de société grandeur nature est mis en place et montre l’engrenage implacable dans la pauvreté à travers l’histoire d’un clochard.
– avec Andie, nous utilisons une marionnette à taille humaine, aimantée à démembrer, de type bunraku, qui questionne le handicap physique.

La scénographie se compose de quatre décors, propres à chaque histoire :
– pour Suzette, c’est un banc public en bois.
– pour Loup, il s’agit d’un castelet, à trois volets, qui sert autant à occulter les marionnettistes que d’écran de projection pour les ombres. Au fur et à mesure que l’histoire avance, ce dispositif devient un élément organique du jeu : il se scinde, se déplace et se réassemble.
– avec Monsieur Claude, les différents éléments du décor nous ramènent à un jeu de société, à échelle humaine. Des roues à tourner, des points à comptabiliser, une marionnette à créer à partir d’une feuille de papier, un temps limité, une maîtresse du jeu sur son tabouret.
– dans la partie finale menée par Andie, une colonne composée de cinq cubes aimantés les uns aux autres : Andie doit réaliser l’irréalisable, grimper à son sommet. Y parviendra-t-il ? Le voudra-t-il ?

Au niveau des lumières, chaque histoire a une identité colorée forte et unique, pondérée par du blanc pour les transitions.

Distribution

Idée originale et mise en scène :
Bruno Michellod et Stéphane Bientz
Jeu et manipulation :
Stéphane Bientz, Pascale Goubert, Bruno Michellod
Construction : Bruno Michellod
Texte : Stéphane Bientz
Musique : Loïc Audureau (musique originale), Neveroddoreven, David Lynch, Julien Marchal, Nils Frahm, Sons of Kemet
Lumière : Corentin Praud

Histoire avec Suzette
Regard chorégraphique : Yan Giraldou
Histoire avec Loup
Regard extérieur : Marine Garcia-Garnier
Histoire avec Monsieur Claude
Regard extérieur : Pauline Phélix

Téléchargements

dossier de Mauvaises Graines

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