Sur le vif
Spectacle
Marjan, le dernier lion d'Afghanistan
En 2021, évacués avec d’autres afghans, Abdul Haq et Farhad se retrouvent à l’aéroport de Roissy. Ils rencontrent le vieux gardien du zoo de Kaboul qui se confie à eux et déplore le retour des talibans. Il raconte l’histoire de Marjan, le dernier lion d’Afghanistan. L'aéroport fait alors place au zoo, et les animaux prennent la parole…
Des thèmes graves, comme la guerre, la famine, la justice et la liberté, présentés aux enfants avec amour, douceur et la distance apaisante des marionnettes.
Une histoire vraie, transposée à la scène pour la première fois et interprétée en français par deux comédiens-marionnettistes afghans.
Intention
En 2018 j’entendais parler de l’histoire de Marjan pour la première fois. Par hasard, sur internet.
J’ai été frappée par la force de cette histoire. Émue aussi, bien sûr, c’est peu dire. Mais quel tourbillon que cette existence !
Quelques années auparavant je retrouvais mon amie Guilda Chahverdi et soudain, l’Afghanistan, qu’elle avait si bien connu, n’était plus si lointain de moi il était là derrière la fenêtre, c’était devenu plus concret. Alors peut-être que c’est aussi pour ça que cette histoire afghane m’a hypnotisé, car elle était liée aux préoccupations d’une amie chère, intelligente, et qui savait me raconter, m’expliquer ce pays et ses conflits, son histoire, ses guerres, ce pays qu’elle avait pratiqué, vécu, et même aimé.
L’histoire de ce pays est une plaie, une déchirure, celle de Marjan aussi.
C’est une tragédie et une parabole.
Et c’est un mouvement, un tourbillon. Ça a tout de suite été pour moi une évidence : je voulais raconter cette histoire. La force, le drame et la beauté, l’atmosphère, les personnages, tout y est !
Puis ce projet a pris forme grâce à la rencontre avec Abdul Haq Haqjoo et Farhad Yaqubi, deux comédiens marionnettistes afghans arrivés en France l’été 2021 quand les talibans reprenaient le pouvoir. Ils venaient d’endurer une des pires épreuves de leur vie mais ils racontaient avec enthousiasme, générosité et humour leur parcours. Ils étaient jeunes adolescents en 2001 au moment de la chute des talibans. « Nous avons été de la génération de la reconstruction me disaient-il, celle qui a eu le droit d’aller enfin à l’école puis d’enseigner, celle qui a pu marcher dans une ville où hommes et femmes se côtoient, celle à qui il a été permit d’enseigner la mixité et être entendu, celle qui a fait du cinéma, du théâtre, et qui a croisé le regard ébloui des enfants dans le public ; celle qui a pu fonder une famille et avoir des enfants avec l’espoir que l’enfance ne leur soit pas volée. La nôtre avait été volée…puis les talibans sont revenus…exactement 20 ans plus tard (…) nos blessures et celles de nos pères venaient à peine d’être pansées. (…)
Comment dire à nos enfants qu’ils viennent d’un pays où ses habitants s’entretuent depuis quarante ans, une terre vouée à la négation ? Nous aimerions leur dire que leur pays est autre chose. Que la force de la vie peut encore tout bouleverser. »
Quelle autre histoire que celle de Marjan pouvait alors offrir un si beau chant pour la vie ?
Distribution
Mise en scène : Mélanie Depuiset
Texte : Guilda Chahverdi
Création sonore/musique : Julie Rousse
Scénographie : Anaïde Nayebzadeh
Avec les comédiens et marionnettistes : Abdul Haq Haqjoo, Farhad Yaqubi
Conception et fabrication marionnettes : Abdul Haq Haqjoo et Farhad Yaqubi
Création lumière : Mathieu L’Haridon
Régie générale, son, lumière : Guillaume Ohrel
Administration de production : Flora Fontvieille
Visuel : Kax McMachin
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En 2021, évacués avec d’autres afghans, Abdul Haq et Farhad se retrouvent à l’aéroport de Roissy. Ils rencontrent le vieux gardien du zoo de Kaboul qui se confie à eux et déplore le retour des talibans. Il raconte l’histoire de Marjan, le dernier lion d’Afghanistan. L'aéroport fait alors place au zoo, et les animaux prennent la parole…
Des thèmes graves, comme la guerre, la famine, la justice et la liberté, présentés aux enfants avec amour, douceur et la distance apaisante des marionnettes.
Une histoire vraie, transposée à la scène pour la première fois et interprétée en français par deux comédiens-marionnettistes afghans.
Intention
En 2018 j’entendais parler de l’histoire de Marjan pour la première fois. Par hasard, sur internet.
J’ai été frappée par la force de cette histoire. Émue aussi, bien sûr, c’est peu dire. Mais quel tourbillon que cette existence !
Quelques années auparavant je retrouvais mon amie Guilda Chahverdi et soudain, l’Afghanistan, qu’elle avait si bien connu, n’était plus si lointain de moi il était là derrière la fenêtre, c’était devenu plus concret. Alors peut-être que c’est aussi pour ça que cette histoire afghane m’a hypnotisé, car elle était liée aux préoccupations d’une amie chère, intelligente, et qui savait me raconter, m’expliquer ce pays et ses conflits, son histoire, ses guerres, ce pays qu’elle avait pratiqué, vécu, et même aimé.
L’histoire de ce pays est une plaie, une déchirure, celle de Marjan aussi.
C’est une tragédie et une parabole.
Et c’est un mouvement, un tourbillon. Ça a tout de suite été pour moi une évidence : je voulais raconter cette histoire. La force, le drame et la beauté, l’atmosphère, les personnages, tout y est !
Puis ce projet a pris forme grâce à la rencontre avec Abdul Haq Haqjoo et Farhad Yaqubi, deux comédiens marionnettistes afghans arrivés en France l’été 2021 quand les talibans reprenaient le pouvoir. Ils venaient d’endurer une des pires épreuves de leur vie mais ils racontaient avec enthousiasme, générosité et humour leur parcours. Ils étaient jeunes adolescents en 2001 au moment de la chute des talibans. « Nous avons été de la génération de la reconstruction me disaient-il, celle qui a eu le droit d’aller enfin à l’école puis d’enseigner, celle qui a pu marcher dans une ville où hommes et femmes se côtoient, celle à qui il a été permit d’enseigner la mixité et être entendu, celle qui a fait du cinéma, du théâtre, et qui a croisé le regard ébloui des enfants dans le public ; celle qui a pu fonder une famille et avoir des enfants avec l’espoir que l’enfance ne leur soit pas volée. La nôtre avait été volée…puis les talibans sont revenus…exactement 20 ans plus tard (…) nos blessures et celles de nos pères venaient à peine d’être pansées. (…)
Comment dire à nos enfants qu’ils viennent d’un pays où ses habitants s’entretuent depuis quarante ans, une terre vouée à la négation ? Nous aimerions leur dire que leur pays est autre chose. Que la force de la vie peut encore tout bouleverser. »
Quelle autre histoire que celle de Marjan pouvait alors offrir un si beau chant pour la vie ?
Distribution
Mise en scène : Mélanie Depuiset
Texte : Guilda Chahverdi
Création sonore/musique : Julie Rousse
Scénographie : Anaïde Nayebzadeh
Avec les comédiens et marionnettistes : Abdul Haq Haqjoo, Farhad Yaqubi
Conception et fabrication marionnettes : Abdul Haq Haqjoo et Farhad Yaqubi
Création lumière : Mathieu L’Haridon
Régie générale, son, lumière : Guillaume Ohrel
Administration de production : Flora Fontvieille
Visuel : Kax McMachin
