Sur le vif

Séraphine est une femme étrange. Elle est accompagnée de femmes-fantômes qui la
protègent, l’alertent mais que, elle seule, voit. Séraphine tricote une couverture formée des carrés,  correspondant à des histoires de vies.
Séraphine garde en secret sa petite fille qu'elle a tricotée.
Un soir, elle s’installe en bas de l’immeuble de Gus, un jeune garçon qui passe plus de temps
dehors que chez lui. Gus découvre l’enfant cachée. Un matin,  l’enfant- laine s’échappe et suit Gus jusqu’à l’école.
Les maîtresses et les élèves de la classe sont bien embêtés et ne lui font pas bon accueil : cette enfant est tellement différente, évidemment elle est en laine…
Spectacle sur la difficulté d’aimer, sur la différence et l’art d’être singulier.
LES

Intention

J’aime le monde de la couture ou, plus généralement, de la matière que l’on
manipule pour en faire quelque chose. J’aime cet aspect là de la fabrication de
marionnettes. Les objets fabriqués tendent alors vers une vie propre qui
m’échappe et avec laquelle je dois composer.
J’ai cherché et lu des pièces de théâtre et des albums jeunesse pour cette future
création, pour finalement commencer à écrire.
Le personnage de Séraphine s’est dessiné rapidement : elle « tricote » avec les
différents récits de vie, cette couverture à la fois tellement pleine de sens et
tellement lourde. Séraphine a une forme d’omnipotence, elle est magicienne. Et
pourtant, elle a des failles, des fragilités que les autres personnages révèleront.
Elle ne lutte pas contre celles-ci, tout au plus, elle peut s’en préserver.
Les manques, les failles, les fragilités ouvrent à l’émotion, d’autant plus quand, de
prime abord, le personnage semble fort.
L’image du tricot ici m’intéresse. On « tricote ou on détricote des relations », il y
a « le fil de la conversation »… Bref, l’image est forte. Les relations mettront en
scène des personnages attachés l’une à l’autre (mère/fille), les fils seront tendus
ou détricotés (maltraitance de la petite fille), l’histoire sera tricotée (carreaux de
couverture)… Nous travaillerons avec cette matière-là, le fil, la laine.
Il sera également question des relations adulte/enfant : elles peuvent être
tyranniques avec bienveillance (mère/fille), elles peuvent créer un grand vide
(personnage du petit garçon), elles peuvent être pleine de bons sens (mères
d’élèves). Je ne prends pas partie, la relation est un écheveau qu’il nous faut
démêler, mais je défends l’idée qu’au delà de la différence et de la difficulté de
l’acceptation de l’autre, chacun tend à être juste…singulier.
Carine HEMERY, responsable artistique et marionnettiste

Distribution

Texte : Carine HEMERY Fabrication des marionnettes : Nathalie Chartier et Carine Hemery Manipulation : Astrid Cardinaux et Carine Hemery Scénographie & Regard extérieur : Nathalie Chartier Construction mécanisme et décor : Philippe Gaulliard et Nathalie Chartier Création musicale : Pierre Girot – Création Lumière : Jean-Paul Duchée et les tricoteuses : Astrid Cardinaux, Elisabeth Escobès, Carine Hemery

Téléchargements

Document

dossier la couverture de Séraphine

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