Cet ouvrage rassemble les contributions du premier colloque international (2005) consacré aux rapports entre cinéma et marionnettes. Si un certain nombre de textes ne correspondent en rien au sujet annoncé, ils n’en sont pas moins tous de haut niveau, ouvrant des pistes de recherche au monde de la marionnette, dans son rapport au cinéma ou aux autres arts.
On croisera Pinocchio, Tim Burton, Wallace et Gromit, John Malkovich, mais aussi des études beaucoup moins attendues comme celles sur La double vie de Véronique de Kieslowski, La Chienne de Jean Renoir ou Liberté, la nuit de Philippe Garrel. Et parmi les articles « hors cinéma », Bernard Faivre explore le rapport entre la farce du Moyen-Age et les textes de Guignol ; Julie Nussbaumer nous introduit chez Andersen ;
Nathalie Thiéry s’interroge sur le parcours d’une figure hybride, le ventriloque (profitons-en pour noter qu’aux Etats-Unis, les ventriloques sont assimilés au monde de la marionnette, ce qui n’est pas le cas en France) et Hélène Beauchamp revisite le thème de la marionnette contre l’acteur. A lui seul, cet article pourrait être le sujet d’une journée de débat.
Et si l’on peut être surpris par la première phrase de la préface de Laurence Schifano («… nul ne semble s’être vraiment avisé du retour inattendu et massif des marionnettes… ») tout le contenu de l’ouvrage qu’elle a dirigé prouve le contraire. Ouvrage indispensable qui donne envie d’aller fouiller chez les vendeurs de DVD pour essayer de trouver les perles rares décrites ou de se plonger dans l’un des livres cités.