La lanterne des villes est un dispositif d’installation conçu pour accompagner les représentations du spectacle Le Murmure des pierres, une création pour comédiens, marionnettes et vidéo sur la ville et les rapports d’appartenance qui se tissent entre hommes et villes.
La lanterne des villes est une installation d’ombres et de sons pour un espace réduit (pièce aux murs blancs ou espace reconstruit avec des tissus blancs, dimension minimum 5m x 5m). Les spectateurs rentrent en petits groupes ou seul. C’est à eux d’activer le dispositif en allumant un lumière et en tournant une manivelle. Se met alors en mouvement une machine métallique, support d’une série de silhouettes d’ombres qui se projettent tout autours des spectateurs, pendant qu’une bande son de témoignages autour de la ville est diffusée.
La ville est une machine aux multiples engrenages techniques, politiques, économiques et sociaux. Ces engrenages sont en dessous, enfouis sous le sol, difficile de savoir vraiment qui les manoeuvre... Pourtant, ils régissent la ville d’au dessus, lui permettent de se déployer et de tourner du matin au soir, traversant des jours de paix, des jours de conflits, des jours d’abus, des jours de colère, des jours d’échanges… Les villes sont toutes différentes et uniques, mais elles sont toutes également alimentées et tenues par cette machine souterraine.
La lanterne des villes montre le lien inextricable entre le dessous et le dessus des villes, et invite le spectateur à utiliser sa propre main pour faire tourner ce mécanisme. Alors, qui manœuvre les engrenages enfouis? Le moment ne serait-il pas arrivé que chacun individuellement prenne en main - dans ses propres mains - le destin de la ville, ne serait-ce que celui de sa propre ville?
La lanterne des villes demande aussi au spectateur de garder allumée la lumière qui fait exister la ville projetée. Sans cette lumière, rien n’existerait. Pour continuer d’exister, les villes ont besoin de vestales qui ne laissent pas la flamme s’éteindre…