Sur le vif
Spectacle
Battre encore
Redonner corps et mouvements aux écrasées, aux meurtries, aux étouffées. Trois femmes reprennent le pas de la danse et renversent les pouvoirs dans le raffinement des intérieurs tamisés. Avec Battre encore, La Mue/tte travaille la puissance de l’icône féminine dans nos représentations pour écrire un anti-conte de fées très librement inspiré du destin des sœurs Mirabal. Assassinées en 1960 par la dictature dominicaine, l’ONU fait en 1999 de l’anniversaire de leur disparition la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Documenté sans être documentaire, le spectacle réanime le feu de la révolte par un jardin intérieur où accueillir ce matrimoine encore trop négligé. Quel écho poétique ce drame a-t-il sur le tournant actuel de la lutte pour les égalités ? Déconstruisant les clichés sur la place de la femme face au pouvoir, le corps féminin dans Battre encore se défait de l’emprise physique, intellectuelle, politique masculine.
Le bal, où tout bascule lorsque l’une d’elles se refuse au dictateur, interroge des codes sociaux conservateurs. Ce rite initiatique bourgeois pour jeunes femmes met au centre dans Battre encore le consentement et le droit au non. Le duo dansé renverse les pouvoirs traditionnels faisant du masculin un corps-objet. Par les codes ancestraux de séduction du bal, corps niés et corps meneurs se confrontent. De l’élégance raffinée du coup de poing ganté.
Intention
La Mue/tte utilise des marionnettes portées et des ombres créant un effet de dédoublement et d’absorption des corps, dans l’environnement onirique, sonore et lumineux du jardin. Matérialisant les émotions des trois sœurs, ronces, branches, ramifications colorées troublent les limites entre le jardin d’agrément et le jardin intime évanescent et inconscient, comme une expansion organique du corps féminin. Par le néologisme de femme-castelet (tiré du corps-castelet faisant du corps le support de manipulation), la pièce questionne l’appropriation de la femme par le pouvoir masculin. Cette présence-absente de la marionnettiste crée la vision d’un corps féminin tiraillé, offert autant que révolté.
Que faire d’un corps dont on est dépossédé ? Avec des fragments de corps et des masques, Battre encore interroge ce qu’il reste des corps mutilés par la violence du masculin. Le corps féminin est aliéné par l’éducation, le pouvoir, la domination. Du surnom Mariposas (papillons) des sœurs Mirabal se dégage la figure de la métamorphose comme révolution douce, une lente mais irrémédiable et nécessaire transformation. Par la marionnette, la métamorphose au plateau dans Battre encore est une figure de résistance, troublant les frontières du vivant.
Distribution
Direction Artistique : Delphine Bardot et Santiago Moreno
Écriture et mise en scène : Delphine Bardot
Création musicale : Santiago Moreno
Dramaturgie : Pauline Thimonnier
Regard exrtérieur : Pierre Tual
Interprètes : Delphine Bardot, Bernadette Ladener et Amélie Patard
Conception lumière : Joël Fabing
Création lumière et régie : Charline Dereims
Costumes : Daniel Trento
Conception/réalisation marionnettes : Delphine Bardot, Lucie Cunnigham et Santiago Moreno
Scénographie : Delphine Bardot, Carole Nobiron et Daniel Trento
Production & Diffusion : Claire Girod assistée d’Aurélie Burgun
Communication : Sandrine Hernandez
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Déjà passé
Redonner corps et mouvements aux écrasées, aux meurtries, aux étouffées. Trois femmes reprennent le pas de la danse et renversent les pouvoirs dans le raffinement des intérieurs tamisés. Avec Battre encore, La Mue/tte travaille la puissance de l’icône féminine dans nos représentations pour écrire un anti-conte de fées très librement inspiré du destin des sœurs Mirabal. Assassinées en 1960 par la dictature dominicaine, l’ONU fait en 1999 de l’anniversaire de leur disparition la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Documenté sans être documentaire, le spectacle réanime le feu de la révolte par un jardin intérieur où accueillir ce matrimoine encore trop négligé. Quel écho poétique ce drame a-t-il sur le tournant actuel de la lutte pour les égalités ? Déconstruisant les clichés sur la place de la femme face au pouvoir, le corps féminin dans Battre encore se défait de l’emprise physique, intellectuelle, politique masculine.
Le bal, où tout bascule lorsque l’une d’elles se refuse au dictateur, interroge des codes sociaux conservateurs. Ce rite initiatique bourgeois pour jeunes femmes met au centre dans Battre encore le consentement et le droit au non. Le duo dansé renverse les pouvoirs traditionnels faisant du masculin un corps-objet. Par les codes ancestraux de séduction du bal, corps niés et corps meneurs se confrontent. De l’élégance raffinée du coup de poing ganté.
Intention
La Mue/tte utilise des marionnettes portées et des ombres créant un effet de dédoublement et d’absorption des corps, dans l’environnement onirique, sonore et lumineux du jardin. Matérialisant les émotions des trois sœurs, ronces, branches, ramifications colorées troublent les limites entre le jardin d’agrément et le jardin intime évanescent et inconscient, comme une expansion organique du corps féminin. Par le néologisme de femme-castelet (tiré du corps-castelet faisant du corps le support de manipulation), la pièce questionne l’appropriation de la femme par le pouvoir masculin. Cette présence-absente de la marionnettiste crée la vision d’un corps féminin tiraillé, offert autant que révolté.
Que faire d’un corps dont on est dépossédé ? Avec des fragments de corps et des masques, Battre encore interroge ce qu’il reste des corps mutilés par la violence du masculin. Le corps féminin est aliéné par l’éducation, le pouvoir, la domination. Du surnom Mariposas (papillons) des sœurs Mirabal se dégage la figure de la métamorphose comme révolution douce, une lente mais irrémédiable et nécessaire transformation. Par la marionnette, la métamorphose au plateau dans Battre encore est une figure de résistance, troublant les frontières du vivant.
Distribution
Direction Artistique : Delphine Bardot et Santiago Moreno
Écriture et mise en scène : Delphine Bardot
Création musicale : Santiago Moreno
Dramaturgie : Pauline Thimonnier
Regard exrtérieur : Pierre Tual
Interprètes : Delphine Bardot, Bernadette Ladener et Amélie Patard
Conception lumière : Joël Fabing
Création lumière et régie : Charline Dereims
Costumes : Daniel Trento
Conception/réalisation marionnettes : Delphine Bardot, Lucie Cunnigham et Santiago Moreno
Scénographie : Delphine Bardot, Carole Nobiron et Daniel Trento
Production & Diffusion : Claire Girod assistée d’Aurélie Burgun
Communication : Sandrine Hernandez