Sur le vif
Spectacle
Je suis un oiseau de nuit
Auteur: Hélène Bessette
Mise en scène: Laurent Michelin
C’est l’histoire de Ida, histoire singulière qui commence à sa mort.
Ida, femme de ménage chez les Besson, n’arrosera plus les fleurs la nuit.
Ida, projetée à huit ou neuf mètres de l’autre côté de la rue par un camion, est morte.
Elle est propriété de Madame Besson non par le mariage mais par la domesticité, par l’appartenance au delà de la mort. Elle est partie sans laisser de préavis. Impossible même de lui faire un reproche. Ses ex-employeurs s’interrogent, jugent Ida, les « Ida » personnes inférieures.
Sa phrase posée comme une énigme « je suis un oiseau de nuit » ouvre un monde parallèle où les frontières deviennent floues entre rêve, réalité, cauchemar et délire…
Confusion de propriété d’être de personne, est-elle ou n’est-elle pas ? Est-elle Ida ou Madame ?…
Ida, nouvel Icare, morte d’avoir ouvert les yeux. Elle a vu ce qu’il ne faut pas voir. Ce qui est insupportable à voir. Ida consciente de la condition humaine.
Intention
« Ida ou le délire » n’est pas qu’une satire sociale réjouissante. Derrière cette histoire évidente, Hélène Bessette joue avec les mots, elle camoufle les personnages. Ils sont à la fois présents mais peu voire pas définis, ils sont dans le flou poétique de l’écriture. La parole navigue entre différentes eaux. Qui parle : une narratrice ?, Gertrude ?, Madame Besson ? Hélène Bessette elle-même ?
Hélène Bessette maîtrisait la langue, ses subtilités, elle aimait la tordre pour proposer des pistes cachées. Au début du roman Ida, (le personnage-sujet du livre) est morte, son affaire est faite… C’est en tout cas ce que Hélène Bessette souhaite nous faire croire.
Ida est présente tout au long de l’histoire et prend également la parole au présent de l’indicatif… « Je suis Ida ou je suis Madame Besson » Elle s’exprime mais toujours dans la confusion de qui elle est ou n’est pas… Un double personnage qui navigue entre la bonne et Madame.
Et puis ce titre « Ida ou le délire », le délire de Ida où se trouve t-il sinon dans un personnage qui psychologiquement lâche une certaine réalité… peut être même jusqu’à imaginer sa propre mort et les répercussions chez son employeur.
Pourquoi délire t-elle ? Est-ce parce qu’elle a ouvert les yeux sur le monde ? Elle l’a vu tel qu’il est. Ou est-ce le choc de l’accident ? (apparemment bien réel).
L’histoire se passerait-elle dans le temps et l’espace de ce vol, Ida projetée à huit ou neuf mètres par un camion de l’autre côté de la rue ? De ce simple état de fait, Hélène Bessette revient dessus, s’en réfère à la science avec la formule mathématique de la chute des corps… Est-ce le temps du récit ? Est-ce l’espace et le temps de ce délire ?
Distribution
Comédienne-manipulatrice : Christine Koetzel
Mise en scène : Laurent Michelin
Costumes : Lucie Cunningham
Construction masque et costume : Lucie Cunningham
Déjà passé
Auteur: Hélène Bessette
Mise en scène: Laurent Michelin
C’est l’histoire de Ida, histoire singulière qui commence à sa mort.
Ida, femme de ménage chez les Besson, n’arrosera plus les fleurs la nuit.
Ida, projetée à huit ou neuf mètres de l’autre côté de la rue par un camion, est morte.
Elle est propriété de Madame Besson non par le mariage mais par la domesticité, par l’appartenance au delà de la mort. Elle est partie sans laisser de préavis. Impossible même de lui faire un reproche. Ses ex-employeurs s’interrogent, jugent Ida, les « Ida » personnes inférieures.
Sa phrase posée comme une énigme « je suis un oiseau de nuit » ouvre un monde parallèle où les frontières deviennent floues entre rêve, réalité, cauchemar et délire…
Confusion de propriété d’être de personne, est-elle ou n’est-elle pas ? Est-elle Ida ou Madame ?…
Ida, nouvel Icare, morte d’avoir ouvert les yeux. Elle a vu ce qu’il ne faut pas voir. Ce qui est insupportable à voir. Ida consciente de la condition humaine.
Intention
« Ida ou le délire » n’est pas qu’une satire sociale réjouissante. Derrière cette histoire évidente, Hélène Bessette joue avec les mots, elle camoufle les personnages. Ils sont à la fois présents mais peu voire pas définis, ils sont dans le flou poétique de l’écriture. La parole navigue entre différentes eaux. Qui parle : une narratrice ?, Gertrude ?, Madame Besson ? Hélène Bessette elle-même ?
Hélène Bessette maîtrisait la langue, ses subtilités, elle aimait la tordre pour proposer des pistes cachées. Au début du roman Ida, (le personnage-sujet du livre) est morte, son affaire est faite… C’est en tout cas ce que Hélène Bessette souhaite nous faire croire.
Ida est présente tout au long de l’histoire et prend également la parole au présent de l’indicatif… « Je suis Ida ou je suis Madame Besson » Elle s’exprime mais toujours dans la confusion de qui elle est ou n’est pas… Un double personnage qui navigue entre la bonne et Madame.
Et puis ce titre « Ida ou le délire », le délire de Ida où se trouve t-il sinon dans un personnage qui psychologiquement lâche une certaine réalité… peut être même jusqu’à imaginer sa propre mort et les répercussions chez son employeur.
Pourquoi délire t-elle ? Est-ce parce qu’elle a ouvert les yeux sur le monde ? Elle l’a vu tel qu’il est. Ou est-ce le choc de l’accident ? (apparemment bien réel).
L’histoire se passerait-elle dans le temps et l’espace de ce vol, Ida projetée à huit ou neuf mètres par un camion de l’autre côté de la rue ? De ce simple état de fait, Hélène Bessette revient dessus, s’en réfère à la science avec la formule mathématique de la chute des corps… Est-ce le temps du récit ? Est-ce l’espace et le temps de ce délire ?
Distribution
Comédienne-manipulatrice : Christine Koetzel
Mise en scène : Laurent Michelin
Costumes : Lucie Cunningham
Construction masque et costume : Lucie Cunningham