Sur le vif
Spectacle
Les creux des cruches (titre provisoire)
Mise en scène: Ambre Meritan et Alix Sulmont
Technique: Théâtre de matière et marionnettes
Ce projet est né de la mise au contact de nos récits et sensibilités intimes avec un atelier de céramique. D’une multitude de questionnements sur nos modèles d’érotismes, nos genres et nos sexualités, avec les formes des pots et des tasses, les chorégraphies gestuelles des artisan.es, et les parcours métamorphiques de l’argile dans l’atelier.
En mettant en commun nos pratiques, nous, Alix (Metteuse en scène, céramiste et scénographe) et Ambre (Actrice-Marionnettiste, poétesse et plasticienne), souhaitons déplacer au théâtre l’atelier de céramique pour questionner, parler, montrer, et rêver l’érotisme. Un érotisme queer, étrange, désanthropocentré, infime et presque insignifiant. Dans cette volonté, l’atelier de céramique et ses composantes (organisation, matières, outils, tour, espace sonore, gestes, rythmes) fonctionne comme une machine analogique . Nous aimerions que la céramique devienne une prothèse onirique, une extension du corps des acteur·ices et du public. Qu’elle nous laisse entrevoir d’autres modes de caresses, une amplification des manières de toucher.
Intention
Dans cette écriture, nous souhaitons nous pencher sur la figure et les récits des contenants, et plus spécifiquement celui de la cruche. Nous nous inspirons ici principalement du travail de l’écrivaine et théoricienne Ursula K. Le Guin, qui dans La théorie fiction-panier, pointe du doigt l’oubli du récipient ( premier artefact culturel humain) dans les récits et l’Histoire, au profit d’une multitude d’objets longs durs, coupant et transperçant.
L’être cruche, insulte sexiste, charrie avec elle le caractère dépréciatif du contenant, du vide, et son association à la passivité in extenso au corps « féminin ».
Nous aimerions retourner et nous réapproprier la figure de la cruche, et dans le même temps, questionner la « passivité » des corps-pénétrés. Et ce, en situant notre érotisme et notre récit du point de vue de la circlusion. Le mot décrivant à peu près le
même processus que celui de pénétration, mais d’une perspective opposée. Pénétration signifie introduire ou insérer. Circlusion signifie entourer, enrober ou enfiler par-dessus.
Notre principal support d’écriture sera le tour de poterie. En déplaçant la pratique et l’objet sur scène, nous chercherons sa dramaturgie organique en relation au corps dansé d’une marionnettiste. Nous aimerions détourner le tour, et en déplaçant sa finalité, en faire un véritable agrès marionnettique et un support d’animation narratif.
L’écriture et le langage seront également présents sous formes poétique, en jouant de la proximité sémantique entre biologie anatomique et vocabulaire céramique, nous aimerions que le langage participe a modifier la cartographie des corps représentés. En déplacer, inventer et multiplier la forme et les organes.
Distribution
Mise en scène et interprétation : Ambre Meritan et Alix Sulmont
Téléchargements
Prochaines dates
Mise en scène: Ambre Meritan et Alix Sulmont
Technique: Théâtre de matière et marionnettes
Ce projet est né de la mise au contact de nos récits et sensibilités intimes avec un atelier de céramique. D’une multitude de questionnements sur nos modèles d’érotismes, nos genres et nos sexualités, avec les formes des pots et des tasses, les chorégraphies gestuelles des artisan.es, et les parcours métamorphiques de l’argile dans l’atelier.
En mettant en commun nos pratiques, nous, Alix (Metteuse en scène, céramiste et scénographe) et Ambre (Actrice-Marionnettiste, poétesse et plasticienne), souhaitons déplacer au théâtre l’atelier de céramique pour questionner, parler, montrer, et rêver l’érotisme. Un érotisme queer, étrange, désanthropocentré, infime et presque insignifiant. Dans cette volonté, l’atelier de céramique et ses composantes (organisation, matières, outils, tour, espace sonore, gestes, rythmes) fonctionne comme une machine analogique . Nous aimerions que la céramique devienne une prothèse onirique, une extension du corps des acteur·ices et du public. Qu’elle nous laisse entrevoir d’autres modes de caresses, une amplification des manières de toucher.
Intention
Dans cette écriture, nous souhaitons nous pencher sur la figure et les récits des contenants, et plus spécifiquement celui de la cruche. Nous nous inspirons ici principalement du travail de l’écrivaine et théoricienne Ursula K. Le Guin, qui dans La théorie fiction-panier, pointe du doigt l’oubli du récipient ( premier artefact culturel humain) dans les récits et l’Histoire, au profit d’une multitude d’objets longs durs, coupant et transperçant.
L’être cruche, insulte sexiste, charrie avec elle le caractère dépréciatif du contenant, du vide, et son association à la passivité in extenso au corps « féminin ».
Nous aimerions retourner et nous réapproprier la figure de la cruche, et dans le même temps, questionner la « passivité » des corps-pénétrés. Et ce, en situant notre érotisme et notre récit du point de vue de la circlusion. Le mot décrivant à peu près le
même processus que celui de pénétration, mais d’une perspective opposée. Pénétration signifie introduire ou insérer. Circlusion signifie entourer, enrober ou enfiler par-dessus.
Notre principal support d’écriture sera le tour de poterie. En déplaçant la pratique et l’objet sur scène, nous chercherons sa dramaturgie organique en relation au corps dansé d’une marionnettiste. Nous aimerions détourner le tour, et en déplaçant sa finalité, en faire un véritable agrès marionnettique et un support d’animation narratif.
L’écriture et le langage seront également présents sous formes poétique, en jouant de la proximité sémantique entre biologie anatomique et vocabulaire céramique, nous aimerions que le langage participe a modifier la cartographie des corps représentés. En déplacer, inventer et multiplier la forme et les organes.
Distribution
Mise en scène et interprétation : Ambre Meritan et Alix Sulmont