Sur le vif
Spectacle
Le Théâtre Cellule Vivante
Dans l’introduction à la réédition de « pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre par Nicolas Sabbatini, 1638 » Louis Jouvet écrit ceci :
« Comparable à l’évolution du noyau dans le protoplasme de la cellule, le déplacement de la scène dans l’enceinte du théâtre modifie le « champ dramatique ». …/… L’idée vient à l’esprit que par une simple étude du déplacement de la scène dans le lieu de la représentation, on pourrait faire une histoire générale du théâtre qui, englobant l’étude de ses participants et de ses techniques, expliquerait les particularités de chaque littérature, les écoles de comédiens et tous les procédés ou conventions en usage à chaque époque. »
Prendre au mot Louis Jouvet, ce serait inventer un « objet-théâtre » qui évoquerait de façon tangible cette évolution architecturale du théâtre en accéléré dans le temps. Or, une marionnette n’est pas restreinte à l’unique figuration de l’humain. Elle peut figurer toutes les choses du monde. Ainsi, cet objet-théâtre pensé par Pierre Blaise et conçu avec Damien Schoëvaëart-Brossault pourrait être manipulé comme un objet « vivant », articulé, spectaculaire et évolutif. Une marionnette donc. Un théâtre de papier animé.
A partir de cette « marionnette » illustratrice de l’histoire générale du théâtre, on pourrait aborder avec les jeunes les parties du répertoire ancien ou récent, dans un dialogue actif, d’autant que les spectateurs sont directement sollicités.
Intention
Le théâtre de papier permet la lecture animée improvisée. Certains des joueurs font se mouvoir les personnages, tandis que d’autres en contrefont les voix en lisant les rôles. Une représentation apparaît de fait, instantanément. Par le soin de règles de jeu édictées et respectées, une « mise en scène automatique » – comme on parle d’écriture automatique – peut même se dessiner très proprement.
Ce procédé ludique du Théâtre Sans Toit permet de façon très divertissante d’aborder des textes aux formes diverses, voire antagonistes. Ce procédé permet surtout aux participants d’expérimenter physiquement les constructions du langage et « l’oralité littéraire » des dialogues de théâtre.
A destination de tous les publics, le Théâtre Cellule Vivante de Louis Jouvet s’adresse également aux animateurs et opérateurs culturels. Il vise à favoriser les rencontres intergénérationnelles et interculturelles et à susciter les échanges et partenariats.
Ce projet répond à la nécessité d’inventer des actions de proximité qui relient au théâtre les publics parfois dit « empêchés ».
Dans le contexte social d’une langue française parfois vécue comme une épreuve par des enfants de toutes origines, ces instants pédagogiques nous paraissent très importants.
D’autre part, d’un point de vue plus large, il nous paraît essentiel de mieux situer le théâtre (la matière même du théâtre) en tant que donnée primordiale. Dans une société profuse de spectacles, il parait bon d’y distinguer les qualités qu’apporte le théâtre. La formation du langage par l’action « exemplaire » de personnages fictifs, affrontant des situations fictives, ravive le concept même de « représentation », concept compris comme connaissance, préhension et construction du monde et de soi. Et construction de soi dans le monde.
Distribution
Pierre Blaise : conception et mise en scène
Veronika Door : assistante mise en scène
Alexandra David et Stéphane Giletta : comédiens marionnettistes
Damien Schoëvaërt-Brossault et Veronika Door : scénographie et construction
Pierre-Emile Soulié : lumières
Déjà passé
Intention
Le théâtre de papier permet la lecture animée improvisée. Certains des joueurs font se mouvoir les personnages, tandis que d’autres en contrefont les voix en lisant les rôles. Une représentation apparaît de fait, instantanément. Par le soin de règles de jeu édictées et respectées, une « mise en scène automatique » – comme on parle d’écriture automatique – peut même se dessiner très proprement.
Ce procédé ludique du Théâtre Sans Toit permet de façon très divertissante d’aborder des textes aux formes diverses, voire antagonistes. Ce procédé permet surtout aux participants d’expérimenter physiquement les constructions du langage et « l’oralité littéraire » des dialogues de théâtre.
A destination de tous les publics, le Théâtre Cellule Vivante de Louis Jouvet s’adresse également aux animateurs et opérateurs culturels. Il vise à favoriser les rencontres intergénérationnelles et interculturelles et à susciter les échanges et partenariats.
Ce projet répond à la nécessité d’inventer des actions de proximité qui relient au théâtre les publics parfois dit « empêchés ».
Dans le contexte social d’une langue française parfois vécue comme une épreuve par des enfants de toutes origines, ces instants pédagogiques nous paraissent très importants.
D’autre part, d’un point de vue plus large, il nous paraît essentiel de mieux situer le théâtre (la matière même du théâtre) en tant que donnée primordiale. Dans une société profuse de spectacles, il parait bon d’y distinguer les qualités qu’apporte le théâtre. La formation du langage par l’action « exemplaire » de personnages fictifs, affrontant des situations fictives, ravive le concept même de « représentation », concept compris comme connaissance, préhension et construction du monde et de soi. Et construction de soi dans le monde.
Distribution
Pierre Blaise : conception et mise en scène
Veronika Door : assistante mise en scène
Alexandra David et Stéphane Giletta : comédiens marionnettistes
Damien Schoëvaërt-Brossault et Veronika Door : scénographie et construction
Pierre-Emile Soulié : lumières