Téléchargez l’histoire de THEMAA par Patrick Boutigny (PDF, 28 Mo).

1992

Deux associations de marionnettistes existent et disposent de liens de coopération et d’échanges : le Centre national de la Marionnette (CNM) et Unima France. Le ministère de la Culture souhaite fusionner ces deux associations qu’il subventionne et, de fait, force quelque peu le destin du monde de la marionnette dans sa structuration.
Alain Recoing, alors président du CNM invite tous les adhérents à participer à l’assemblée constitutive du 25 octobre 1992. THEMAA est née et son siège social est au 40 rue Sedaine à Paris.

1993

Philippe Genty, premier président de l’association, explique : « Personnellement, tout au long de mon parcours, ce sont des rencontres qui ont fait évoluer ma perception d’un certain mode d’expression, des rencontres avec des marionnettistes bien sûr, en découvrant d’autres techniques, mais aussi des rencontres avec des danseurs, des comédiens, des gens du cirques, du music hall, des metteurs en scènes, des auteurs, des peintres ou des cinéastes. Pour cette raison j’ai insisté pour que notre association s’ouvre aux arts limitrophes avec notre pratique. C’est pourquoi j’ai insisté qu’il y ait deux A à THEMAA quand on l’a créée : association des théâtres de marionnettes… et des arts associés ».
En février, THEMAA compte 75 membres et est installée au 11 rue de Rochechouart à Paris.
Le premier bureau est présidé par Philippe Genty assisté par deux vice-présidents : Babette Masson et Claude Félix. Le secrétariat général est assuré par Massimo Schuster et la trésorerie par Alain Duverne.
Les grands axes fixés par le président sont de rompre l’isolement de la marionnette, de promouvoir le théâtre de marionnettes en soutenant toute initiative d’implantation notamment celle d’un théâtre à Paris – travail mené par Lucile Bodson – et enfin de mettre en place des groupe de réflexions sur les différents thèmes qui préoccupent la profession.
Une première manifestation publique a lieu pendant le festival d’Avignon sur l’émergence du signe et de l’objet sur la scène contemporaine
En octobre se tient la deuxième assemblée générale où un premier bilan positif est présenté par Philippe Genty avec notamment la signature d’une convention triennale avec le ministère, l’installation des locaux, le lancement des premières actions, et la mise en place de commissions de travail en particulier sur la formation.
L’association compte alors 250 adhérents et y cohabitent des marionnettistes attachés à la tradition et d’autres plus proches des arts associés et de formes plus contemporaines.
La visibilité de THEMAA passe désormais par sa revue : « M.û, l’autre continent du théâtre ».
Evelyne Lecucq en sera la rédactrice en chef. Le premier éditorial est signé par François Lazaro et Philippe Genty : « Loin des réponses et des vérités assénées, loin des problématiques de vedettariat et de médiatisation à outrance, M.û, l’autre continent du théâtre, entreprend de questionner la marionnette, le théâtre et le siècle. Pour faire se croiser et se rencontrer les mots, les idées et les hommes. Parce que les arbres n’ont pas qu’un tronc mais aussi des racines, des feuilles, des fruits et des rejets… et qu’autour, bien souvent, il y pousse des herbes folles. Alors, le M de marionnette, le u d’utopie, et le toit du théâtre dessus. Entrez ! »

1994

Au bout d’un an, les résultats sont plutôt encourageants. La réflexion se poursuit dans le domaine de la formation et des arts associés. Philippe Genty déclare lors de l’assemblé générale du 10 avril: « Il faut compter sur nous seuls pour sortir du ghetto, créer les occasions d’échange avec les autres moyens d’expression, favoriser les expériences de métissage, engager la contamination… Il ne s’agit pas, bien sûr, de noyer nos différences mais au contraire de s’en servir comme d’un vivier. »
En septembre, THEMAA est présente au Festival Mondial de Charleville-Mézières sur l’invitation de Jacques Félix, son président. Tous les jours, au caveau de la place Ducale, un espace de rencontres et d’information est ouvert à tous.
En fin d’année, le rapport d’activités de Massimo Schuster est plutôt positif même s’il souligne deux points faibles de l’association que sont sa précarité financière et une relative passivité de la plupart de ses membres.

1995

Les Agités est la première manifestation d’envergure organisée par THEMAA du 1er mars au 30 avril. Cette manifestation visait trois objectifs principaux : aider à la réalisation d’événements, montrer la richesse de la création française et modifier le regard traditionnel porté sur la marionnette.
Les Agitées n’ont pas eu le succès escompté, faute d’un budget suffisant. En effet la question financière va être au cœur d’une crise.
Avec un président retenu au Japon pour des raisons professionnelles et le bureau de l’association prêt à démissionner, THEMAA est à la limite de la dissolution pure et simple. Philippe Genty est néanmoins reconduit dans ses fonctions, quasiment contre son gré ayant averti qu’il partait travailler à l’étranger. Babette Masson assure une vice-présidence jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau. D’autres membres du conseil d’administration, comme François Lazaro et Sylvie Baillon, entre autres, continuent de travailler en particulier pour renégocier la convention et la subvention du ministère pour préserver l’association.
En fin d’année, un fonctionnement minimal est assuré sans équipe permanente et salariée, et le siège de l’association est transféré à Amiens, accueilli par la compagnie Ches Panses Vertes.

1996

Il n’y a alors plus de délégué permanent, faute d’argent et beaucoup de membres ont quitté le navire. C’est une association exsangue que reprends Sylvie Baillon, présidente et Alain Lecucq, secrétaire général.
L’idée d’un observatoire sur la marionnette est envisagée, la présidente affirme qu’« il s’agira de répertorier et de valider ce qui se fait sur le terrain, à travers la revue et d’autres publications. […] Il faut qu’il y ait des échanges entre le public, les critiques et les créateurs. Le théâtre c’est l’entretien du lien, c’est pourquoi la fonction d’une association comme THEMAA est importante, elle contribue à encourager et à mettre en valeur ce lien.
Sans beaucoup de moyens mais avec beaucoup de militantisme des rencontres sont organisés :
à Avignon avec Emilie Valantin, Sylvie Baillon, François Lazaro, André Parisot, Gilles Imbert, au salon du livre de Paris sur le bunraku…
En 1996 et 1997, sont lancés des journées professionnelles en région. Elles s’organisent avec plus ou moins de bonheur et vont peu à peu disparaître soit par explosion soit par épuisement…

1998

« Il vaut mieux allumer des chandelles que de maudire l’obscurité », ce proverbe chinois sert de titre au rapport moral de la présidente, Sylvie Baillon.
« Sauvegarder cet outil, oui, mais pourquoi ? Premièrement parce que THEMAA est depuis le début, un outil qui favorise les échanges et les discussions pour briser notre solitude, pour faire part de nos pratiques et de nos expériences et deuxièmement parce qu’il reste des choses à confirmer sinon à conquérir et cela nous y arriverons collectivement : notre place sans complexe dans le théâtre contemporain, en tous cas la reconnaissance de cette place. Il faut informer, dire tout haut et fort que la marionnette est un art vivant et vivace. »
La lettre d’information dévoile sa nouvelle formule sous l’impulsion d’Alain Lecucq, alors secrétaire général.

1999

THEMAA lance une enquête sur « la formation aux pratiques de la marionnette en France ». Les résultats de cette enquête, menée par Aurélia Guillet font l’objet d’une publication très importante sur ces questions fondamentales de formation.
C’est aussi l’année du 14e et dernier numéro de Mû.

2001

Les premières Rencontres nationales de la marionnette sont organisées du 25 au 29 juillet à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon. À la fois vitrine de la création française et manifeste pour la marionnette, elles vont marquer l’identité de THEMAA autour de la création contemporaine marionnettique en France avec les auteurs dramatiques vivants. Sous la direction de François Lazaro, ce temps fort se veut également un état des lieux de la création.  Ces première Rencontres sont un vrai succès.
Après six ans de présidence, Sylvie Baillon tire sa révérence.
Suite à de nouvelles élections, un nouveau bureau est élu avec Dominique Houdart comme président.
C’est le moment de la création d’un nouveau logo, d’une plaquette de présentation de THEMAA, et d’une nouvelle formule de la lettre d’information
Une étude est commandée à Fabrice Lextrait sur la place de THEMAA dans le paysage de la marionnette en France « L’association doit être au cœur d’un dispositif d’actions et de réflexions sur la marionnette, en liaison avec un maximum de partenaires. »

2002

Une équipe salariée comprenant un poste et demi s’installe dans de nouveaux locaux, au 24 rue Saint Lazare au printemps.  Une politique éditoriale est mise en place avec les Carnets de la marionnette dont le premier ouvrage est consacré aux fondamentaux de la marionnette. Les journées d’étude se poursuivent à Avignon et au Théâtre aux Mains Nues.
Dans une lettre d’information, Dominique Houdart lance l’idée de centres régionaux de la marionnette, maisons de compagnonnage. On y retrouve quelques idées qui seront reprises plus tard avec le Centres de Développement des Arts de la Marionnette.

2003

En avril, Michel Rosenmam remplacera Dominique Houdart démissionnaire de la présidence de THEMAA en attendant la prochaine assemblée générale. Les deuxièmes Rencontres nationales, dirigées par Claire Danscoine, se tiennent du 10 au 13 octobre à Lille autour de « la marionnette et les arts plastiques ».
Lors de l’assemblée générale de janvier 2004, Alain Lecucq est élu président.

2004

Un projet politique se met en place autour de trois pôles de réflexions et d’actions : pôle fédératif auprès des adhérents, pôle fédérateur de projets avec la profession, pôle d’informateur sur les arts de la marionnette. Des pôles pour faire de THEMAA, un observatoire actif de la marionnette.
Pour mettre en place cette politique, THEMAA organise alors les troisièmes assises de la marionnette, qui se déroulent en février à Dives-sur-Mer, à l’occasion de l’ouverture du Centre Régional des Arts de la Marionnette de Basse-Normandie.

2005

Création de Manip, le journal de la marionnette à l’initiative de Patrick Boutigny, secrétaire général.

2006

THEMAA lance une vaste enquête en collaboration avec la DMDTS (Département musique, danse, théâtre, spectacle du Ministère de la Culture) sur l’état des compagnies de marionnettes en France et des rencontres en régions pour confronter la réalité des chiffres de cette enquête avec celle du terrain.
À partir de ces trois outils (les assises, le journal et l’enquête) l’idée d’une année marionnette en 2008, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Guignol, est proposée auprès du ministère qui, avant de s’engager demande à la profession d’abord de se présenter « unie ».
D’où un premier manifeste, « Pour une reconnaissance pérenne de la marionnette » élaboré par THEMAA, l’Institut International de la Marionnette et le Théâtre de la marionnette à Paris qui va lancer « les Saisons de la marionnette » sous la présidence de Daniel Girard.
A notre écoute, Thierry Pariente reconnaît que THEMAA est véritablement en train de prendre un tournant important avec la possibilité de mise en place d’un véritable projet politique et culturel. Très clairement, il passe alors la commande suivante : « rendre plus lisible le travail de la marionnette en France ».
Le ministère accepte donc le principe, non pas d’une année Marionnette mais de trois années qui s’étaleront de septembre 2007 à avril 2010. Et Thierry Pariente, alors responsable du Théâtre à la DMDTS de conclure : « Plus vous serez incisif, plus vous serez nécessaire ».

2007

Alain Lecucq, dans son rapport moral de l’Assemblée Générale 2007 :  « Les Saisons de la Marionnette : nous sommes aujourd’hui, avec la collaboration des autres partenaires et de tous ceux qui participent déjà aux groupes de travail, capables de dire que nous porterons ce projet jusqu’au bout. De juin 2007 à fin 2010, nous nous ferons entendre partout. »
Les Saisons de la marionnette sont donc lancées avec une année 2007 marquée par un temps de réflexion. Cinq groupes de travail (formation, profession(s), création, recherche/patrimoine/édition, communication) sont mis en place et fonctionnent de manière remarquable pour aboutir, en avril 2008, aux Etats généraux de Strasbourg.
Ces travaux commencent à porter leurs fruits comme le dit Sylvie Martin Lahmani en parlant des Arts de la Marionnette : « Les voilà au temps de la légitimation : les artistes manipulateurs ont tenu bon ; les critiques et journalistes en décodent sérieusement l’évolution ; l’université se penche sur la question ; des artistes et des intellectuels issus d’autres milieux, d’autres disciplines, s’en rapprochent pour différentes raisons, s’en inspirer et/ou leur apporter leurs savoirs. A ce stade, il ne nécessite pas seulement l’engouement des catégories suscitées, mais la bénédiction des institutions, assortie des subsides susceptibles de matérialiser ce mouvement de reconnaissance. »

2008

Les commissions « formation » et « professions » mettent à jour une pratique de ce champs artistique, celle du compagnonnage. S’entame avec le Ministère de la Culture des négociations pour reconnaitre cette pratique : 4 compagnies en région disposant de lieux sont financés et missionnés spécifiquement sur cette action. Trois suivront l’année suivante en Ile de France.
Sortie d’un site contributif permettant une visibilité plus importante du secteur, associés à des newsletters pour élargir les publics et garder le lien avec la profession.

2009

Le temps de la réflexion impose d’imaginer des actions communes pour construire une véritable lisibilité de la marionnette.
L’opération « TAM TAM, les dessous de la marionnette » se tient du 14 au 18 octobre dans185 lieux, avec 225 artistes, et des milliers de spectateurs
Les rencontres « La Scène des Chercheurs », rassemblent chercheurs et praticiens à la Bibliothèque nationale de France. Alternant exposés théoriques, réflexions de praticiens, échanges et débats, chacune des tables rondes permettent d’explorer les enjeux artistiques, mais aussi politiques et professionnels.
Les Rencontres professionnelles de la marionnette à Clichy proposent, sur la thématique de la Scène des Chercheurs, deux journées annuelles de discussion sur des « instants de spectacle » pour donner « à voir » les problématiques rencontrées par la recherche.
L’exposition « Craig et la Marionnette » créé l’événement car ce fonds d’archives n’avait pas été montré au public depuis quarante-sept ans.
Arrivée de Pierre Blaise à la présidence de THEMAA.

2010

En 2010, les saisons vont se terminer par deux temps forts.
D’abord « Vitez et la Marionnette » au Théâtre National de Chaillot à Paris, des journées placées sous la responsabilité d’Eloi Recoing ayant pour objectif de revenir sur les années 80 où Antoine Vitez a accueilli de nombreux spectacles de marionnettes au Théâtre National de Chaillot. De nombreux artistes marionnettistes ayant travaillé dans la mouvance d’Antoine Vitez y participent.
Les Etats Généraux 2 à Amiens représentent un temps de travail essentiel pour faire un bilan de ces années « Saisons » et de lancer des chantiers indispensables.
C’est également le lancement d’un appel à signature autour de dix mesures jugées indispensables au soutien de la marionnette.
S’en suivront des éléments structurants pour la profession avec notamment une pérennisation des Lieux Compagnonnage Marionnette et  des scènes conventionnées et le renouvellement d’une direction par un marionnettiste à la tête du TJP – CDN d’Alsace Strasbourg.
C’est aussi la création du Portail des Arts de la Marionnette qui voit le jour porté par l’Institut International de la Marionnette et sa chef de projet Raphaèle Fleury, qui a pour premier objet de fédérer des ressources en marionnette et arts associés.
Et encore les Rencontres nationales autour de la Musique menées par Emmanuelle Castang, Hubert Jégat et Pierre Blaise. L’association lance un dispositif de laboratoires artistiques en préfiguration des Rencontres Nationales. Ils sont accueillis à l’Abbaye de Royaumont et dans les locaux de l’Union des Musiciens de Jazz.
L’Encyclopédie fragmentée de la marionnette, initiée par Alain Lecucq.
THEMAA adhère à l’UFISC – Union Fédérale d’intervention des structures culturelles, ce qui permet de placer THEMAA au côté d’autres acteurs sur le champ des politiques publiques pour la culture et d’élaborer de nouveaux outils professionnels d’observation.

2011

Trois dispositifs sont initiés
Les Paroles Nomades dont THEMAA est partenaire, sont initiées à Château-Gontier avec la Scène nationale « le Carré », renouvelées avec le Théâtre Gérard Philipe de Frouard autour de la Marionnette et des Arts plastiques au Centre Pompidou de Metz, et avec le Théâtre Jean Arp de Clamart autour de l’art brut.
Pilotée par Laure Bourrellis pour THEMAA et gérée dans le cadre d’une Société en Participation (SEP), l’exposition itinérante « Marionnettes, territoires de création », dont le commissariat est assuré par Evelyne Lecucq, rend compte de la présence de la marionnette dans le paysage artistique du spectacle vivant. Elle se veut être un « outil artistique » de travail avec sa carte blanche.
Les A Venir, initiés par les Scènes marionnettes et les Lieux-compagnies missionnés compagnonnage marionnette, et coordonnés par THEMAA, présentent pendant le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières, des projets venant de compagnies confirmées, d’artistes repérés ou inconnus, devant un public professionnel convaincu de la nécessité de penser ensemble des voies de revitalisation de la production et de la diffusion de ce théâtre en France.
Pierre Blaise, dans son rapport moral : « THEMAA n’a eu de cesse de tisser des liens, de favoriser des rapprochements, d’élargir les champs de connaissance et de recherche, de proposer des outils relationnels, de diffuser de l’information, de lancer des passerelles en direction des autres arts, d’ouvrir des moments de débats, de rencontres et d’expérimentations, d’accompagner les initiatives à caractère collectif. Le souci constant de THEMAA aura été celui de la complémentarité des deux grands secteurs de la profession : l’artistique et le logistique. Et sa préoccupation constante celle de la représentativité d’un art du spectacle en symbiose avec son temps. »

2012

La plupart des mesures revendiquées à Amiens sont prises en considération par les tutelles avec un nouveau paysage : deux centres dramatiques nationaux sont dirigés par des artistes-marionnettistes, huit scènes conventionnées marionnettes, sept lieux-compagnies missionnés compagnonnage, le théâtre Mouffetard attribué au Théâtre de la Marionnette à Paris, la possibilité de doubler les promotions des élèves de l’Ecole nationale Supérieure des Arts de la Marionnette.
Parallèlement, de nouvelles compagnies, des lieux et des « festivals d’artistes » enrichissent le paysage.
Le travail se poursuit sur les questions de création, de production, de diffusion et les conversations professionnelles entamées par THEMAA sous le sigle 5/5 ou via des séminaires de travail servent à s’interroger sur ces questions.

2013

THEMAA co-écrit avec Latitude Marionnette le « Manifeste 2013 des arts de la marionnette », mettant à jour les besoins de la profession.
L’association participe à de nombreuses commissions de travail trans-sectorielles mise en place par l’Etat, elle est désormais reconnues comme représentative d’un secteur avec des spécificités propres et une capacité d’observation.
Afin de donner une visibilité maximum aux arts de la marionnette, THEMAA investit le festival d’Avignon et lance un tiré à part spécial Avignon, donnant à voir les compagnies présentes et le paysage de la marionnette en France.
Une nouvelle formule de Manip voit le jour, sous la rédaction en chef d’Emmanuelle Castang et le secrétariat de rédaction d’Angélique Lagarde.
Les 5e Rencontres Nationales « Sciences et Marionnettes – corps, objets, images » sont accueillies au TJP – CDN d’Alsace Strasbourg.
L’association travaille avec les lieux-compagnies compagnonnage et la DGCA a la mise en place d’une circulaire d’extension de ce dispositif à d’autres compagnies.

2014

THEMAA continue de mettre en place des outils de dialogue pour ses acteurs avec leurs pouvoirs publics et réalise un 4 pages sur la marionnette en vue des élections régionales.
L’association met en place un dispositif de coopération interprofessionnel entre administratifs, à l’initiative de Claire Girod épaulée par Claire Duchez, et de journées B.A.BA afin de travailler les questions de production, administration, diffusion.
THEMAA co-fonde avec 5 autres organisations professionnelles la Coordination nationale des Lieux intermédiaires et indépendants.
Dans une démarche d’observation, l’association lance un questionnaire auprès d’une partie de ces acteurs centrés sur le compagnonnage et les lieux intermédiaires et indépendants et épaule Lucile Bodson dans le cadre d’une étude sur le secteur pour laquelle elle a été mandatée par la DGCA (Direction générale de la création artistique – Ministère de la culture).
THEMAA édite la revue « Marionnette, science et technique » faisant suite aux Rencontres Nationales 2013 dont la rédaction en chef est assurée par Olivier Vallet et Rachel Luppi.
Elle travaille à une base de données mutualisée avec l’Institut international de la marionnette et l’Unima, qui ne pourra voir le jour faute de moyens.

2015

Angélique Friant devient présidente de THEMAA. « THEMAA n’est pas une entité indépendante composée de quelques personnes spécialement armées qui tentent de répondre aux besoins d’une profession. C’est une invitation à agir ensemble, parce que c’est bien ensemble, par le nombre, l’exigence, la diversité et la singularité de notre art, que nous pèserons. » Le projet politique est ainsi posé.
Le métier de marionnettiste est reconnu dans la loi d’orientation sur la création et un Diplôme national supérieur professionnel (DNSP) est validé par l’Etat pour être délivré par l’Ecole nationale supérieur professionnelle (ESNAM), fruit d’un travail de 3 ans porté par la profession.
Le fonctionnement de THEMAA évolue progressivement permettant une action amplifiée avec des administrateurs en pilotes de chantiers spécifiques et des pilotes extérieurs au CA.
L’association s’associe à l’appel de Nantes, porté par 21 organisations, poursuivant son travail sur les politiques publiques de la culture.
Elle est également invitée à rejoindre le groupe trans-sectoriel T.R.A.S., la transversale des réseaux arts science.
Le travail de la circulaire initié en 2013 est avorté au profit d’une demande de pôle nationaux marionnette.

2016

THEMAA poursuit son travail de lobbying politique avec Latitude Marionnette et demande la mise en place de pôles nationaux marionnette.
THEMAA et ses élus français à l’Unima travaillent une présence forte sur le congrès mondial de l’Unima, accueilli en Espagne (Tolosa) et édite un Manip international à cette occasion (sortie en version numérique en 2015).
Deux documents permettant de valoriser le compagnonnage voit le jour : le Carnet du compagnon, piloté par Angèle Gilliard et Pierre Tual ; et les résultats de l’enquête menée en 2014.
Pour accentuer la visibilité du secteur, THEMAA sort un nouveau site internet répondant aux pratiques actuelles numérique dont la conduite de projet est confiée à Cédric de Mondenard (en 2015).
L’association met en place les 6e Rencontres Nationales « Poétiques de l’illusion » avec le milieu de la magie et en collaboration avec deux nombreux partenaires. Ces rencontres sont préfigurées par des laboratoires menés en 2015.

Histoire largement et librement inspiré du travail et de la mémoire de Patrick Boutigny